Tout commence ce 24 décembre 2022 par l’annonce de la grossesse. Mon médecin traitant me téléphone et me dit “Félicitations, vous attendez votre troisième enfant”.
Deux semaines plus tard, j’ai rendez-vous pour faire la première écho et la gynéco me dit : “Vous êtes déjà de 8 semaines de grossesse”.
Trois semaines plus tard, on refait une plus grosse écho plus la prise de sang pour détecter toute forme de trisomie.
Ma gynéco me rassure, me dit que tout va bien, bébé est en pleine forme et elle me dit que normalement, on aurait des nouvelles de la prise de sang deux semaines plus tard.
Au bout d une semaine et demi, mon téléphone sonne. C’était ma gynéco qui m’annonçait qu’il y avait des traces de trisomie 18, qu’il fallait faire une amniocentèse pour être sûr des résultats de la prise de sang. Dans le même temps, nous apprenons que nous attendons un petit garçon.
L’amniocentèse devait avoir lieu le 13 mars.
Quand je me lève pour me préparer ce 13 mars, je perds du sang. Je m inquiète, je téléphone directement à la maternité.
La sage femme au téléphone me dit de ne pas attendre l’heure du rendez-vous et d’y aller le plus vite possible.
Là, j ai un mauvais pressentiment mais j essaie de garder espoir.
Quand ma gynéco pose l’appareil pour faire l’écho, bébé ne bouge pas.
La gynéco essaie de secouer l’appareil, le repose sur mon ventre, regarde plusieurs fois et là se retourne vers mon compagnon et moi et nous dit “Je suis désolée son petit cœur s’est arrêté”.
Elle prend toutes les mesures qu’il faut, et elle nous dit ensuite “Il y a déjà deux-trois semaines déjà que son petit cœur s’est arrêté”.
Là tout notre monde s’effondre en un instant.
Ce jour là, la sage femme qui était présente et qui nous a pris en charge à notre arrivée a su trouver les mots, a su nous soutenir car elle aussi a une petite étoile.
Elle nous a directement parlé de l’association.
Avant de partir de la maternité ce jour là, je dis à mon compagnon: “Je ressens des contractions”.
Effectivement j’avais des contractions avec 1 cm d’ouverture. Nous avions prévu l’expulsion 4 jours plus tard.
La même nuit, je perds les eaux à 3h00 du matin, Nicolas sors à 8h37.
Nous avions demandé à ne pas voir Nicolas par peur de garder une mauvaise image.
Mais plus la journée avance, plus je fais des crises d angoisse.
A l’arrivée de Sabine pour faire les photos de Nicolas, je venais de faire une grosse baisse de tension.
Grâce aux mots de Sabine, à son attention, à sa compréhension, nous nous sentions déjà un peu rassurés.
Tant que Sabine faisait les photos, mon compagnon me dit “Il faut que j’aille le voir”. Je lui dis “Vas-y, va le voir”.
Sur ce temps-là, je craque je me dis que je suis une mauvaise maman de pas vouloir voir mon petit garçon.
Mon compagnon arrive dans la chambre et me redemande “Tu es sûre? Tu ne veux pas venir?”
Là, je décide d’aller voir mon petit garçon: un moment inoubliable.
L’accompagnement des sages femmes présentes, de Sabine, le fait de voir notre petit garçon, de ne pas avoir des regrets.
Encore merci Sabine pour les photos, merci à l’association d’exister, et encore merci Émilie (sage femme, mamange) pour tout son soutien même encore maintenant. On ne vous oubliera jamais.
La maman de Nicolas