Icône d'étoile | Au-delà Des Nuages

Augustin*

Je suis Laura, j’ai 30 ans, maman de Martin et Valentine, mamange d’Augustin. Martin avait 2 ans et demi lorsqu’avec son papa on  décide de lui offrir un petite frère o... Lire plus

Je suis Laura, j’ai 30 ans, maman de Martin et Valentine, mamange d’Augustin.

Martin avait 2 ans et demi lorsqu’avec son papa on  décide de lui offrir un petite frère ou une petite sœur.

La conception de ce petit bébé tant désiré se fait très rapidement.

En un mois j’étais enceinte … nous étions tellement ravis !

Nous avions commencé à en parler à Martin, qu’il allait être un super grand frère … puis le moment de la première échographie, moment où on s’attend à un bonheur immense de voir son petit bébé gigoter mais pour moi, le pire moment de ma vie …

La sage femme ne voit pas très bien, elle est assez froide … me demande de me positionner autrement, d’aller faire pipi pour essayer de le voir mieux … l’euphorie laisse place à l’inquiétude.

Elle me demande de me rhabiller sans m’en dire plus.

Une fois devant le bureau, elle nous explique que notre bébé a une clarté nucale beaucoup trop élevée et que cela expliquerait un problème majeur pour notre bébé.

Elle nous envoie dans une maternité où l’on pratique des amniocentèses.

On refait une écho et là, on nous annonce un petit garçon avec sûrement une malformation cardiaque, un problème aux reins, la colonne vertébrale malformée, une fente palatine …

Le ciel nous tombe sur la tête.

Comment expliquer cela à Martin qui est si petit et attend son petit frère avec impatience.

Nous attendons les résultats de l’amniocentèse qui révèlent que notre petit amour est porteur d’un gène qui s’est introduit là par hasard.  Il a le syndrome de Kabuki.   Aucune chance de survie en dehors de mon ventre vu qu’il a une malformation cardiaque inopérable.

Mon cœur de maman se brise.   En attendant, mon bébé malade grandit et grossit.  Il gigote sans cesse.

Quelle difficile épreuve de vivre avec son bébé à l’intérieur de son ventre  tout en sachant qu’il est condamné.

Je suis maintenant à 22 semaines d’aménorrhée et la demande d’IMG nous a été accordée (quel soulagement au bout de tant de temps à attendre).

Oui, je dis bien soulagement car nous savions bien que notre bébé ne survivrait pas alors pourquoi nous, lui  infliger encore plus de temps.

Pour moi, cette cette attente était insoutenable . Je voulais en finir.

Le moment est venu, je vais accoucher de mon bébé, il est là en moi, il bouge.

Au moment où la sage femme perce la poche des eaux, plus rien.  Mon monde s’écroule, je ne le sens plus.  Son cœur a dû lâcher.

Dans cette salle d’accouchement, nous entendons tous les bébés naître, pleurer les uns après les autres. Tout en sachant que le nôtre ne pleurera pas.  Quelle injustice !  Il est 16h30, je pousse une toute petite fois, Augustin est là, sur mon ventre, le corps tout chaud mais sans vie.

Avec son papa, on n’ose même pas le toucher.  Il est si petit mais à la fois tout bien développé.  Comme un vrai bébé.  C’est un vrai bébé, il n’a juste pas pleuré et ne pleurera jamais.

Nous sommes restés 3 heures avec lui, à lui parler, lui caresser la main, lui dire qu’on l’aimera toujours et qu’on ne l’oubliera jamais.

3 heures si courtes pour un bonjour et un au revoir.

Nous décidons de procéder aux funérailles nous-mêmes.  Nous assistons à tout ça à deux.  En toute intimité, bien que soutenus par nos proches.

Sortir de cette maternité le ventre vide, le cœur meurtri.

Expliquer à Martin que son petit frère était très malade et qu’il ne pouvait pas guérir.  On nous a conseillés d’utiliser le mot « mort ».  Mais trop dur pour nous de l’employer.  Nous lui avons donc dit qu’il était parti au ciel. Martin nous a posés beaucoup de questions jusqu’à ce que récemment nous parvenions à lui exprimer le vrai terme.

Maintenant il a 4 ans, et il a une jolie petite sœur au doux prénom de Valentine.

Elle s’est nichée à peine 2 mois après la perte d’Augustin.  C’est ce que nous voulions, vite renouer avec la vie.

Mélange de sentiments, le deuil et la joie de cette nouvelle grossesse, non sans inquiétudes.

Finalement Valentine est arrivée 1 mois avant terme pour notre plus grand bonheur.

Je ne cesse de me dire que c’est Augustin qui nous l’a envoyée, ne voulant pas nous voir rester dans le chagrin.

Aujourd’hui, elle a 9 mois et c’est une petite fille pleine de vie .

Nous n’oublions pas Augustin et nous en parlons régulièrement à son frère et sa sœur, en souvenir de sa mémoire .

A tous les parents endeuillés, tout mon soutien, ne perdez pas espoir.  Le deuil ne se fait jamais, la douleur s’estompe juste avec le temps.

 

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