Je m’appelle Æthelstan et le 23 mars 2021 j’ai chamboulé la vie de mes parents au sens large du terme.
Je suis né 6 jours après terme, mais mes premières minutes de vie ne se sont pas passées comme prévu.
Alors que j’étais si bien dans le bidou de maman, la vie au grand air ne m’a pas réussi.
J’ai été transféré au MontLégia où papa est toujours resté avec moi et où maman m’a rejointe dès le lendemain.
Nous n’avons été séparés que quelques heures mais ce fut difficile pour nous tous. Même si nous ne nous doutions pas que ce qui allait suivre allait encore être plus dur.
Il a vite fallu, quelques jours plus tard, que maman et papa se rendent compte que mon petit cerveau, si bien fait à la base, avait beaucoup souffert du manque d’oxygène et que je n’allais pas pouvoir rester avec eux comme cela aurait dû être.
Je me suis envolé le 31 mars 2021 entouré de tout l’amour de maman et papa, mais également d’une super équipe hospitalière et de Delphine, d’Au-delà Des Nuages, qui a rendu mon départ et après départ plus serein pour mes parents en sachant qu’ils auraient toujours de belles photos de moi.
Ils ont, malgré les circonstances, passé un moment merveilleux lors de la séance photo, notre séance photo à nous trois est la seule que je partagerais avec ma famille.
Même si je ne suis plus physiquement là, je sais que la séance photo et les photos en elles-mêmes ont énormément soutenu mon papa et ma maman et les soutiennent encore.
Ma grande sœur Amalthea aime aussi les regarder et trouve que je lui ressemblais beaucoup. Si c’était mes parents qui écrivaient, ils remercieraient une fois de plus Au-delà Des Nuages ❤️ Je le fais donc pour eux.
Je retourne auprès de tous mes amis anges qui, tout comme moi, devraient faire le bonheur de leurs parents de leur vivant mais qui les rendent finalement si forts et courageux à cause de nos départs.
Je pense que je n’ai pas besoin de dire qu’on aime tous nos paranges de tous nos petits coeurs d’anges.
Je sais que maman aime beaucoup ces paroles de Victor Hugo, alors je souhaite clôturer en vous les partageant aussi:
« La beauté de la mort, c’est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L’être pleuré est disparu, non parti. Nous n’apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents. »