Icône d'étoile | Au-delà Des Nuages

Arthur*

Il y a bientôt 6 ans, suite à un drôle de rêve, je me réveille un matin avec une impression bizarre.  Je décide donc de faire un test de grossesse.  Je suis enceinte.  Ce... Lire plus

Il y a bientôt 6 ans, suite à un drôle de rêve, je me réveille un matin avec une impression bizarre.
Je décide donc de faire un test de grossesse.  Je suis enceinte.  Ce n’était pas prévu.  Je venais de sortir d’un gros accident de voiture.

Je me remettais doucement.

Je prends ça comme une belle surprise de la vie.  On avance doucement dans la grossesse.  Hormis un souci de diabète de grossesse, tout se passe très bien jusqu’à la deuxième écho morpho.  L’échographiste me parle d’un souci ombilical, d’opération possible, …

Elle me propose de revoir un autre échographiste dans 5 semaines pour confirmer son examen.
Moi je lui explique que je ne me sens pas en super forme et fatiguée.   Elle ne réagit pas trop.
Je me dis que ce n’est rien, j’ai un rendez-vous avec ma gynécologue la semaine d’après.
Pendant toute la semaine, je ne me sens pas très bien: migraines, vertiges, fatigue et une glycémie fort basse.
Je patiente et me repose en attendant mon rendez-vous.  Je pense que c’est normal.Le 4 octobre, je suis à 24 SA +3, j’ai rendez-vous chez ma gynécologue dans l’après midi.
Le matin, je sens que quelque chose ne va pas.  J’ai du mal à respirer. Je me rends plus tôt à l’hôpital.
J’ai bien du mal à me rendre au MIC car je ne vois plus grand chose, tout est noir.
On me fait comprendre que ce n’est pas bon signe.  On me fait une écho.  Et là mon monde s’écroule une première fois, on me parle de
pré-eclampsie.  On me dit qu’il y avait des signes à la deuxième écho morpho.  Mais pourquoi l’échographiste ne m’en a pas parlé?

Je serais venue plus tôt à l’hôpital?  Pourquoi on ne m’a pas hospitalisée ?

Tout à coup, tout le monde se rend dans ma chambre: gynécologue, personnel néonat, sages femmes et anesthésiste.

On me raconte plein de choses.  Il faut faire vite.  Je pars pour une césarienne d’urgence.
On me dit 1 chance sur 2 de survie, peut être des risques d’handicap sévère.

Me voilà en route pour cet accouchement, je suis terrifiée.

L’accouchement se passe relativement bien.  Ma gynécologue est revenue pour m’accoucher.

Malheureusement, nous ne pouvons pas voir notre bébé.  Il part rapidement avec l’équipe de la néonat.

On me dit que ce n’est pas bon signe.

Mon petit miracle,  après plusieurs heures d’attente et de stress.  On me dit que mon petit Arthur est en vie.  Il nous attend en néonat. On peut aller le voir, mais on ne pourra pas le prendre dans les bras.

Je descends à sa rencontre.  Je vois ce tout petit bébé encore si fragile avec sa petite peau transparente. Il se bat.

Je sais une chose en le voyant, c’est que je l’aime tellement fort.  Je ne le lâcherai pas dans ce combat.
C’est ce que j’ai fait pendant 16 jours.  Je suis restée chaque jour à son chevet.  A entendre tout ses bips, le voir subir deux opérations dont une au cœur.  Vivre des vagues émotionnelles que les parents de bébé prématuré connaissent tellement bien.
Malgré cela, ses organes ne répondaient plus bien.  Son besoin d’oxygène était au max de ce que les médecins pouvaient lui donner.
Alors j’ai su que la nuit du 20 octobre 2018, il allait partir.  Je descends le rejoindre.  Je ne l’avais eu qu’une fois dans les bras.
Mais cette fois, je demande à ce qu’il ne reste pas tout seul pour ce dernier grand voyage.  Je le reprends contre moi.  Nous resterons 12 heures à l’accompagner.  Il nous rassure en ouvrant quelques fois ses petits yeux.  Et puis, il sera l’heure de l’accompagner pour le débrancher, on n’a pas le choix.  Il n’est déjà plus avec nous.  Nous donnons ce douloureux accord.  Nous entendons ce dernier souffle.

Arthur est décédé après 16 jours de vie.  Nous le remercions de nous avoir offert 16 jours de découvertes et de combats. Nous sommes reconnaissants de ce cadeau.  Mais ce jour là, une partie de moi est partie pour toujours.  Jamais je n’aurai pensé perdre mon premier enfant à 25 ans.

Aujourd’hui, mon mari et moi avons deux autres magnifiques enfants.  Nous les élevons en leur parlant de leur grand frère.  On fête son anniversaire.  On lui dit bonne nuit dans les étoiles.

Il y a quelques mois, mon fils est né un petit mois trop tôt.  Il s’est retrouvé en néonat à la place de son frère.  Arthur etait là pour le protéger dans cette nouvelle épreuve.  Aujourd’hui, il va bien.Il m’aura fallu presque 6 ans pour enfin poser les mots, toujours avec autant d’émotion.
Nous avons eu la chance de pouvoir faire plein de photos. Elles nous accompagnent tous le jours.
Nous remercions énormément notre gynécologue pour son accompagnement humain pour mes 3 grossesses.  Grâce à elle, nous avons été très bien suivis pour les autres grossesses. Elle a été d’un soutien inestimable.
Merci au MIC et à l’équipe de néonatalogie de nous avoir accompagnés.

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