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Je suis maman de deux grandes filles d'un premier mariage de 11 et 16 ans. Nous devons nous marier fin juin et venons de signer pour un nouveau nid avec mon futur mari.Nous ne pro... Lire plus

Je suis maman de deux grandes filles d’un premier mariage de 11 et 16 ans.

Nous devons nous marier fin juin et venons de signer pour un nouveau nid avec mon futur mari.

Nous ne projetions absolument pas d’agrandir la famille ni aujourd’hui ni demain car nous nous sentions bien comme cela.

Puis surprise, un petit bébé est venu se nicher en moi.
 
Ma réaction est partagée. Que nous arrive-t-il à l’aube de la quarantaine? Puis, très vite, nous nous aimons et ce bébé devient une évidence.
 
Mais, il y a quelques années, après la naissance de mes filles, j’ai appris que j’étais porteuse d’une maladie génétique qui s’attaquait (1 chance sur 2) aux petits garçons. J’avais eu la chance de passer entre les mailles du filet car j’avais eu deux filles.
 
Qu’en était-il de cette grossesse? J’avais conscience des difficultés qui se présenteraient à moi si bébé était porteur et je le savais depuis le départ.
 
C’est pourquoi nous avions pris la décision que si c’était le cas, nous le laisserions partir pour un monde plus doux.
 
Nous rencontrons pour la première fois notre bébé à 8 semaines, tout va bien, il se développe parfaitement bien. Cette maladie génétique n’est absolument pas détectable à l’échographie, c’est pourquoi on m’oriente vers un hôpital spécialisé pour une biopsie du trophoblaste réalisable à partir de 11 semaines.
 
Nous partons donc pour cette biopsie et le médecin spécialiste sur place réalise une échographie de contrôle avant de réaliser ce geste relativement évasif.
 
Quand soudain, il nous demande l’autorisation de faire appel à des confrères car il est persuadé à 90% que notre bébé est une fille et il aimerait un autre avis (plus question d’être porteur de la maladie). Chose faite, les deux autres confrères sont d’accord avec lui également à 90%.
 
L’avantage de cet examen est que si les résultats sont mauvais, il n’y aura pas d’accouchement par voie basse, on pourrait encore faire un curetage qui serait moins lourd psychologiquement.
 
Nous nous en remettons donc à ces “9 chances sur 10” et abandonnons l’idée de la biopsie en attendant la confirmation lors de la prise de sang des 12 semaines.
 
Nous respirons enfin! 2 semaines après, je reçois le fameux SMS du laboratoire m’annonçant que c’est un petit garçon. Mon monde s’écroule … je suis convaincue que je n’aurai pas la chance d’avoir un petit garçon sain.
 
Je revois à 14 semaines le gynécologue spécialiste qui se confond en excuses pour sa mauvaise estimation. Je ne lui en veux absolument pas, il a voulu y croire tout comme nous.
 
Nous programmons donc l’amniocentèse à 16 semaines. Notre petit A commence à bouger en moi, fort, très fort … trop fort et je trouve que, durant les 4 semaines qui suivent l’amniocentèse il est anormalement agité.
 
A 20 semaines, appel de mon gyné qui m’annonce que notre petit garçon est fortement atteint par cette maladie génétique qui touche déjà d’autres petits garçons de ma famille mais chez lui, c’est bien plus fort, ce qui expliquerait cet agitement.
 
Imaginer ce petit garçon ne pouvant pas s’alimenter normalement, interagir avec les autres, ne pas travailler, ne pas être accepté, ne jamais se marier, passer son permis, courir dans notre nouveau cocon, nous était insupportable depuis le départ.
 
Nous sommes donc rentrés à l’hôpital afin de l’accompagner pour son premier et dernier voyage.
 
J’entends encore ce médecin qui nous a accompagnés à toutes les étapes, me tranquilliser en me disant: “vous savez madame, vous allez offrir à cet enfant le plus beau geste d’amour en l’accueillant et en le laissant partir”.
 
Après 3 heures de douleurs … car oui, quand on accouche d’un bébé décédé, on a encore plus mal car une partie de notre cœur part avec lui, notre petit A est né sans bruit, sans cri.
 
Nous lui avions acheté une couverture et l’infirmière me l’a présenté après en avoir pris soin. Papa n’a pas été capable. Je l’ai serré contre moi durant une heure, il était si beau, si apaisé … Je n’arrivais pas à faire face car j’étais persuadée qu’il allait être “laid” à 21 semaines, c’était tout le contraire.
 
Connaissant une photographe d'”Au-delà des nuages”, je les ai appelés et ai eu l’agréable surprise et chance que ça soit elle qui vienne photographier notre ange. Je suis persuadée qu’elle se reconnaîtra si elle lit ce témoignage car elle m’a énormément aidée par ses mots d’amour, d’encouragement et d’admiration pour notre petit.
 
Merci à elle et à l’association pour ces beaux souvenirs qui nous rappelleront son doux visage à tout jamais.

N’ayez jamais peur de rencontrer vos bébés, mon mari n’y est pas parvenu de suite et il éprouve de nombreux regrets maintenant.

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