Je suis tombée enceinte pour mes 40 ans.
Je ne savais pas trop si je le voulais ou pas mais il était hors de question que je fasse une IVG donc j’ai gardé mon petit être.
Dès le début, je savais qu’il arriverait quelque chose … Les premières semaines, tout était parfait, la grossesse se déroulait bien et ma gynécologue était confiante mais au fil des semaines, tout ne se passait plus aussi bien.
A 14 semaines d’aménorrhée, j’avais déjà un décollement placentaire où j’ai dû prendre un traitement et rester alitée.
Les jours suivants n’étaient pas plus agréables car je me retrouvais souvent aux urgences pour différentes complications et malheureusement, ma gynécologue n’était jamais disponible donc on faisait toujours venir une gynécologue de garde.
Je savais qu’il allait arriver malheur, je le sentais.
A la deuxième échographie, ma gynécologue me dit que tout va bien hormis que mon petit est déjà en siège mais que il ne faut pas s’alarmer, que souvent les bébés se retournent et se remettent convenablement par la suite !
Faux car une fois la tête en bas, c’est qu’il faut qu’il sorte, et à 25 semaines, le choc pour moi, j’ai des contractions donc je file aux urgences où on me fait différents examens et notamment une prise de sang …
Le verdict, c’est que je suis entrain d’accoucher et pas de chance pour moi, l’hôpital où je me trouve ne possède pas de centre néonatal donc on doit me transporter en ambulance vers un autre hôpital avec une ouverture déjà de 8cm.
Une fois arrivée en maternité, j’ai la visite d’un gynécologue car la mienne encore une fois n’est pas disponible et il me dit qu’il ne sait pas quoi faire !!! Soit il faut faire une césarienne en urgence soit accouchement par voie basse mais le temps était compté car il se trouvait déjà dans le passage donc obligé de me provoquer et de me faire accoucher, travail qui durera plus de 25 heures.
Mon petit ange sort, on me le montre et il part en centre néonatal car il faisait 33 cm pour 850g et c’est là que la descente aux enfers commence: les heures qui suivent sont dures et pénibles au vu de la petite taille et du poids de mon bébé. Les complications commencent 😞, le canal artériel n’est pas fermé donc une opération est demandée en urgence.
Un professeur de Bruxelles vient la réaliser et ce fût un succès mais comme la malchance n’arrive pas seule 😢 et bien on me dit que les reins sont bloqués et qu’après 5 jours de vie, il va falloir penser à sa mort car il va falloir le débrancher et c’est là que mon cauchemar commence !
En 1 semaine, j’ai vécu accouchement, baptême et enterrement.
J’ai attendu la mort de mon fils pendant des heures, les funérailles ont été pénibles et ma vie par la suite un calvaire.
C’était mon seul petit enfant et on me l’a enlevé.
J’ai été bien suivie par le centre hospitalier où je suis restée 30 jours pour mon bien être mental et une psychologue en or qui m’a sauvée du suicide.
A l’heure actuelle, avec le recul, je sais que la nature est bien faite. On ne se remet jamais d’une tragédie pareille et pour ma part, cela s’est passé il y 8 ans et je suis toujours en thérapie car je souffre toujours du manque maternel et du deuil prénatal, je n’ai pas d’autres enfants malheureusement.