Je m’appelle Michel, j’ai 40 ans, je suis montois d’origine mais j’habite aujourd’hui la commune de La Bruyère, au nord de Namur, avec mon épouse et mes deux merveilleuses filles de 9 et 13 ans. Je suis photographe bénévole pour “Au-delà Des Nuages” depuis 2019.
La photographie n’est pas (encore) mon métier. Je dirige une société dans le domaine de l’intelligence artificielle (ce qui ne me fait qu’apprécier d’autant plus l’intelligence humaine), et j’enseigne également la physique à l’université (en particulier l’optique, tout est lié sans doute). Mais la photographie est ma passion depuis toujours… ou du moins depuis que mon père a eu la bonne idée de me mettre son vieil appareil dans les mains vers l’âge de 15 ans !
J’ai entendu parler pour la première fois de “Au-delà Des Nuages” grâce à une amie infirmière qui avait partagé une annonce de recherche de photographes. Tout aurait dû me faire hésiter à y répondre : la peur de ne pas être techniquement à la hauteur en tant que non professionnel, une réelle appréhension pour tout ce qui touche à la mort, en particulier d’enfants, ou même la place que je pouvais raisonnablement accorder à une nouvelle activité dans une vie déjà bien chargée.
Et pourtant…
Et pourtant, sans que je sache vraiment pourquoi, je n’ai pas hésité plus que quelques minutes avant de répondre à l’appel. Le temps de soumettre ma candidature, j’étais déjà convié à une journée d’échange avec le reste de l’équipe. J’y rencontre des bénévoles passionnés et passionnants. Je suis rassuré, encouragé mais l’appréhension de la première fois demeure.
C’est à Julian, un autre pilier de “Au-delà Des Nuages”, que je dois d’avoir pu surmonter cette appréhension. C’est lui que j’ai pu accompagner pour mon premier appel, et ce sont ses mots qui m’ont permis de trouver les miens pour parler aux parents.
Depuis lors, j’ai eu l’honneur de rencontrer plus d’une trentaine d’Anges et leurs parents. Je n’ai pas vécu deux appels de la même façon. Mais j’ai toujours ressenti un grand et profond sentiment de gratitude. De gratitude envers ces parents qui nous permettent d’être là, à leur côté lors d’un des pires moments de leur existence, pour leur apporter quelques graines de réconfort grâce à nos clichés.